Extrait du journal

BULLETIN POLITIQUE Dans les cercles officiels, dit h Presse, on prétend savoir qu’il a etc décide, hier, en conseil des ministres, qu’il n’y aura point de déclaration significative de l’Empereur à Beauvais, ou du moins que Sa Majesté répon dra au discours de bienvenue que lui adres sera le maire par quelques paroles bienveil lantes et appropriées à la solennité du jour. Mais on ajoute qu’en présence des aspira tions de l’opinion et des dispositions présu mées de la nouvelle Chambre, le gouverne ment formulerait une déclaration sur la situation du pays et sur des projets de réfor mes économiques. Ces projets consisteraient à reviser l’assiette de l’impôt, à dégrever la petite consommation des droits qui pèsent sur elle, à réduire les exigences fiscales à l’égard des objets de première nécessité, à diminuer immédiatement les droits sur les petites suc cessions et à refondre les tarifs concernant diverses industries. Ce manifeste paraîtrait sous forme de pro clamation au peuple français, ou de lettre au président du Corps législatif, et serait signé de l’Empereur. La forme n’en serait pas en core positivement arrêtée. L’insertion du document projetée, au Journal officiel, pré céderait Couve.turc de la session. On assure que la commission municipale de Paris s’est réunie hier et se réunira de main pour délibérer sur une réduction des tax#*s perçues par l’octroi à l’entrée des vins et des denrées qui composent la consomma tion générale. Nous rapportons les bruits qui courent sans en garantir la véracité. L’incertitude (pii règne sur les desseins du gouvernement à l’égard des réformes politiques laisse un libre cours à toutes les suppositions. Les nouvellistes ont annoncé que M. Emile Ollivier répondrait à la lettre de M. de Persigny, et que celui-ci donnerait la réplique à son partner par une seconde lettre dont l’ob jet général serait d’exposer au public le pro gramme détaillé des libéraux du parti dynas tique. M. Ollivier n’a pas répondu, ce qui dispen se M. de Persigny d’une nouvelle lettre, dont l’idée est de pure imagination de la part de ceux qui l’ont propagée. La cour de cassation (chambre criminelle) vient de rendre en matière de réunions un arrêté qui décide que « toute réunion où le public peut pénétrer et où tout individu peut avec ou sans certaines précautions de forme, se faire introduire, est essentiellement publi que et non privée. » Ainsi est publique la réunion dans laquelle on est admis avec des cartes signées en blanc par le propriétaire, expédiées indistinctement aux abonnés d’un journal, et lorsque dans le bureau de ce journal chacun pouvait s’en procurer, etc. On annonce pour mardi une convocation de la commission franco-belge au ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics. On croit que, dans cette séance, il...