Extrait du journal
a Montceau Paris, 20 octobre. Le Figaro a envoyé un de ses rédacteurs à Montceau-les-Mines pour y procéder à une enquête. « Ce qui se prépare, dit ce rédacteur, c’est la guerre civile tout simplement. » Notre confrère a vu les secrétaires des Rou•ges qui lui ont dit : « Oui, nous avons des fusils, plus qu’on ne croit, oui, avec des cartouches, parfaitement, et aussi des baïonnettes. S’il faut marcher on marchera. Si les Jaunes le veulent, ce sera une belle danse. » Il a vu l’adjoint qui s’est exprimé comme suit : « Nous avons des fusils Gras et aussi des Lebel, oui, des Lebel, parfaitement. Qu’on nous laisse la paix ou autrement vous verrez. » Il a vu enfin le secrétaire du syndicat des Jaunes qui lui a déclaré : « Certainement, il faut s’attendre à tout. « Depuis deux ans ici c’est la terreur, et il a bien fallu nous armer nous autres aussi. Nous n’attaquerons pas les premiers, mais qu’il arrive, comme ça s’est vu déjà, une ba garre et qu’un coup de feu parte, vous verrez le grand déluge. « Ce n’est pas les mineurs qui travaillent, ce sont les 1,200 qui n’ont pas été repris par la Compagnie. Avec ceux-là, à chaqué instant une querelle est à craindre. Un rien, un coup de coude, un regard (de travers, la plus lé gère anicroche, voilà une bagarre, et alors tout est possible. » ©e que disent les journaux Du Journal des Débats: Le lendemain de la lettre de M. Waldeck à M. Cotte, la situation reste malheureusement ce qu’elle était la veille, c'est-à-dire inquiétante et peut-être même l’est-elle davantage parce qn'on peut craindre que le gouvernement n’ait que des mots à opposer aux actes qui se préparent. Ces actes se produiront-ils ? La grève générale écla tera-t-elle, comme M. Cotte l’annonce ? Ni M, Cotte, ni M. Waldeck personne ne peut le dire Chacun tâchera de l’empêcher, y compris ceux qui, pour conserver la confiance des ouvriers, prononceront tout haut les paroles les plus ar dentes. Et là est la fausseté de la situation : On oarle dans un sens, on agit dans l’autre. Le...
À propos
Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.
En savoir plus Données de classification - tailhade
- caillaux
- séverine
- zola
- santos-dumont
- waldeck
- waldeck-rousseau
- périvier
- cotte
- cotton
- paris
- france
- montceau
- colbert
- montceau-les-mines
- loire
- oran
- annecy
- saint-étienne
- algérie
- deutsch
- la république
- figaro
- opéra-comi
- longchamp
- conseil de surveillance
- comité de lecture
- eclair
- compagnie de jésus
- faits divers