Extrait du journal

A la Chambre Quoique la Chambre doive reprendre de main le cours de ses travaux, très peu de députés sont venus aujourd’hui au PalaisBourbon ; les couloirs manquent totalement d’animation. On a le sentiment que la ses sion ne recommencera effectivement qu’a[irès les fêtes de la Toussaint, vers le 4 ou e 5 novembre, époque à laquelle s’ouvrira la discussion du budget de 1908. La semaine dans laquelle nous sommes entrés ne sera que la préface de la session véritable. Elle servira à liquider un certain nombre d’interpellations et à discuter le projet de loi simplifiant les formalités pour l’attribution des biens ecclésiastiques reve nant aux départements et aux communes. Ce projet dont le rapport, fait par M. Reynaud, député de la Charente, était prêt à la veille des vacances, a été mis en délibéra tion, on en a renvoyé la discussion à la rentrée pour ne pas retarder la clôture de la session, mais M. Briand demandera demain à la Chambre de donner un tour de faveur à ce projet, afin de permettre aux tribunaux de statuer sur les nombreuses affaires de dévolution de biens dont ils sont saisis et dont ils ont ajourné l’examen jusqu’au vote de la loi nouvelle. Quant aux interpellations, qui sont au nombre d’une trentaine, elles" sont très di verses et surtout très inégales au point de vue de l’intérêt politique. Les plus impor tantes sont celles qui concernent le Maroc, la liquidation des biens ecclésiastiques et la question de la suppression de la peine de mort. On ne sait encore quel ordre la Chambre adoptera pour l’examen de ces interpella tions. D'ailleurs, cet ordre sera déterminé d’accord avec le gouvernement qui peut avoir des raisons pour donner U oriorité à telle oe...