Extrait du journal

Lee emploi» eau* avancement. En exécution de la loi du 30 novembre 1850, qui admet les conducteurs des ponts et chaussées à concourir au grade d'ingénieur, après examens théoriques et pratiques, le conducteur M. Caillé est nommé ingénieur de 3e clause par .décret impérial en date de ce jour. Nous félicitons M. Caillé d’avoir pu franchir ce triple mur d’airain que la loi oppose à l'avance ment des conducteurs. C’est un miracle qu’il ait triomphé des épreuves. Depuis 1850, aucun de ses collègues n’en a triomphé, si nos renseigne ments sont exacts. Or, qu’est-ce qu’une loi qui,*en 19ans ne reçoit qu’une seule application ? Tant qu elle existera, sans qu’aucun de ceux à qui elle s’applique puisse en obtenir le bénéfice, elle fera croire que le corps si méritant des conducteurs de ponts et chaussées n’a trouvé en 19 ans, qu’un seul de ses membres digne de passer au grade d’ingénieur. Les sous-officiers dans l’armée arrivent à l’épau lette, soit à l’ancienneté, soit pour services rendus Les conducteurs de ponts et chaussées après dix, quinze ou vingt ans de services utiles et d’aptitude démontrée, restent sous-officiers. S'ils ambition nent de l’avancement, leurs supérieurs hiérar chiques, habitués à les traiter comme des subal ternes, les soumettent à des épreuves théoriques dont les examinateurs eux-mêmes ne sortiraient pas à leur honneur. Nous persistons donc à dire, malgré l’exception, que les conducteurs de ponts et chaussées, qui ont...