Extrait du journal

La IS’ote que l’on vient de lire, ainsi que celle que nous avons reproduite mardi, sont la conclusion de toutes les négociations diplo matiques auxquelles a donné lieu la question (l’Orient. Cette conclusion est la suivante : l'empereur Nicolas rejette tout arrangement. L Angleterre et la France vont user de la force des armes. Ainsi, à b heure qui! est, la paix du monde est déchirée. Après trente huit ans d une tran quillité absolue, I Europe va voir reet>mmencer dans son sein les grandes guerres. La date du 20 Février \ 854 demeurera célèbre dans b histoire, car c’est ce jour-là que l état de guerre n été officiellement annoncé au monde par la Note du Moniteur français. Dans celte situation nouvelle, chacun en France a des devoirs nouveaux à remplir. Le devoir du Gouvernement, ce n'est pas à nous à l’indiquer Le Chef de I Etat sait mieux que personne avec quelle énergie, avec quel dé ploiement de forces un pays comme la France doit faire la guerre. Plus une guerre est con duite avec mollesse et lenteur, plus elle est longue et plus elle finit par devenir onéreuse. Combien ne vaut il pas mieux tenter dès le début quelques coups décisifs ! Du reste, on peut s en rapporter à la résolution du gou vernement de l’Empereur et à l'énergique bravoure de nos années et de nos Hottes, du soin de pousser la guerre avec vigueur. De ce côté, tout ce qui est nécessaire sera fait. Mais il ne suffit pas à un grand pays que ses soldats se battent vaillamment ; la guerre impose aussi à la notion entière des obliga tions. Quand tous les efforts qu’il était possible de faire pour la conservation de la paix ont été faits, il faut savoir se résigner à la guerre et écarter des regrets inutiles Que gagne-t-on à murmurer contre la nécessité ? La lutte que nous allons soutenir contre la Russie n’est-elle pas juste et nécessaire? Na t on pas fuit pour I éviter les tentatives les plus réitérée >...