Extrait du journal

re, place de l’Archiginnasi. Devant le premier siège de l’antique université de Bologne les étendards de la ville et de l’université se sont inclinés au passage du cortège funèbre qui se di rigeait vers la Certosa, le cimetière monumental où un régiment rendait les honneurs. Le secrétaire fédéral de Bologne a procédé à l’appel du disparu suivant le rite fasciste, puis le cercueil a été descendu dans le caveau de famille pendant que crépitaient des salves de mousqueterie. A 13 heures, après l’inhumation de Marconi, le marquis Solari, collabora teur direct du savant, a lu à la radio un message que l’inventeur avait pré paré 1 année dernière pour l’inaugura tion du poste émetteur de Bologne à laquelle d’ailleurs il ne put assister. Dans ce message Marconi adresse son salut à ses concitoyens. Il dit en particulier à la fin du message : « Aujourd’hui, à l’étranger, grâce à la radio,, on perçoit la discipline du peuple italien qui ne descend dans les rues que pour écouter une belle voix, celle du duce qui dit aux autres peuples la volonté de notre pays de progresser par le travail, par la paix et,si nécessaire, par la force. »...