Extrait du journal

Nous avons écrit, le 21 octobre, que les Etats-Unis détenaient la clef du réveil économique et que le jour arri verait où ùs proposeraient d’alléger le fardeau des charges qui pèsent sur les principales nations du fait du paie ment des dettes interalliées et des ré parations. Ce jour approche. Déjà, la proposition Hoover est en trée dans cette voie, bien que de façon oblique et incomplète. Les Etats-Unis ne devront pas ou blier qu’il y a, d’autre part, dans les réparations, une part intangible à supporter par l’Allemagne en tout état de cause ; mais celle-ci sera dé gagée d’un poids très lourd si elle n’a plus à payer les sommes qui correspondent aux dettes. Une autre cause de charges pour les peuples, et non des moindres, vient des dépenses de sécurité. Jus qu’à ce jour, les Etats-Unis n’ont pas compris ia gravité de ce problème pour les peuples européens, bien qu’ils l’aient admirablement compris pour eux-mêmes. Par l’accord naval de Washington, en date du 16 février 1922. ils se sont, en effet, assurés la suprématie de la marine de guerre, sous le prétexte qu’ils ont deux im menses fronts maritimes à défendre. Mais ils n’ont pas consenti à recon naître que d’autres nations pouvaient avoir des préoccupations identiques, en raison de territoires éloignés pla cés sous leur tutelle ou d’un danger permanent venant de leurs propres voisins. Ils en sont demeurés à la partie idéologique du pacte BriandKellogg, sans avoir encore admis que...