Extrait du journal

Chartres, 23 septembre. Aujourd’hui a eu lieu à la Loupe, sous 11 présidence de M. Deschanel, président de la Chambre, la fête d’inauguration d’un service téléphonique A 11 heures 1/4 a eu lieu un banquet de 140 couverts. Après la visite des nouveaux locaux, le banquet a été servi à 5 heures du soir et plu sieurs toasts ont été portés. M. Deschanel a prononcé un discours dont nous extrayons les passages suivants : — Nos âmes sont encore remuées par l'admi rable et récon' irtant spectacle auquel il nous a été donné d’assister ces jours-ci. Le département d’Eure-et-Loir a été le théâtre de brillantes manœuvres et do la magnifique re vue qui les a terminées. Il a acclame tout à la fois la République et l’Armée, et par là a répon du au détestable sophisme qui essaie d’opposer l’institution militaire an principe républicain. « La démocratie, disent-ils, c’est la liberté, l’égalité ; l’armée, c’est l’autorité ! » Pour se gouverner soi-même, il faut sc possé der, se contenir, il faut cette force morale par laquelle on se plie à la loi qu’on s’est Axée. Enfin, est-il une plus forte école d’égalité que celle où les enfants d’un même pays viennent, sans distinction d’origine ni de croyance, s’unir sous le drapeau où le plus obscur peut s’élever par son intelligence et sou courage au commanment suprême. Jamais les Chambres n’ont refusé un centime pour nos armées de terre et de mer ; elles ont accordé parfois même plus qu’on ne leur deman dait. Et. depuis deux mois, par une séried’éclatantes manifestations, M. le président de la République a contribué, plus que personne, à dissiper les équivoques en allant saluer, notamment a Cher bourg, nos chevaleresques et héroïques marins ; en portant au corps expéditionnaire de Chine à Marseille, les vœux de la France, en proclamant jeudi, à Mainvilliers, l’indissoluble union de la démocratie et de l’armée. Il a fait justice $e.théories à la fois puériles...