Extrait du journal

— Oui, bon chien, c’est toi qui as raison ! fit Roger en lui passant la main sur les oreilles. Tu es bien heureux de ne point por ter de chaussures ! Il me semble que je traîne à mes pieds toute la terre des coteaux de l’Anjou I On va rentrer à Paris, Plianor, on va se dire adieu pour jusqu’à l’été prochain, ïnon ami ! La perspective de cette séparation semblait égayer beaucoup Roger, car il répéta sa dernière phrase sur un petit air composé tout exprès. La nuit était toute noire lorsqu’il franchit la grille de son parc ; un bruit lamentable de ferraille rouillée accompagna son entrée. — Rricou ! appela-t-il. La tête du gardien apparut, emmitouflée d’un mouchoir rempli de coton. — Toujours votre fluxion, mon vieux ? C'est fâcheux ! Diles-moi, il faudrait huiler cette porte.. — Je le sais bien, monsieur, mais à cause du bruit, c’est plus commode ; j’entends mieux quand quelqu’un entre ou sort. ".ï. Vous la fermerez et on sonnera. Mettez-...