Extrait du journal

La presse anglaise Londres, 27 mai. — La presse an glaisé continue de renseigner longue ment ses lecteurs sur les événements de Tchécoslovaquie, mais elle évite pour le moment de discuter la situa tion et cette absence de commentaires reflète assez la tendance du jour. Les nouvelles ne sont pas telles que l’on puisse déclarer que tout danger est passé. Elles prouve t au contraire que le problème reste aigu et qu’un mot maladroit peut en compromettre la solution pacifique. En ce sens, la presse anglaise donne une fois de plus la preuve de son sentiment des res ponsabilités. Son silence est égale ment symptomatique d’un trait connu du caractère britannique. On n’hésite jamais, le moment venu, à agir avec courage, mais on répugne à s’étendre sur des questions qui offrent surtout des perspectives désagréables. Le correspondant du « Times » à Berlin écrit : , « L'Angleterre, dit-on ici, éist en train de compromettre ses relations avec le Reich ». ‘ Par contre, tous les journaux, à quelque parti qu’ils appartiennent, si gnalent soigneusement toutes les rai sons d’espérer une diminution de la tension actuelle. La séance d’hier soir au comité • de non-intervention leur paraît de bon augure. Le fait que la presse allemande parle des observa teurs neutres en Bohème est égale ment interprété comme un bon signe....