Extrait du journal

dit avec raison, que la tache réservée au nou veau président des Etats-Unis et à son cabinet est la plus considérable et la plus ardue qui ait jamais appelé I attention d’homme d’Etat de puis plusieurs générations. Il était douteux, ajoute-t-il, que M. Lincoln fut capable de remplir cette tâche, il est moralement certain que M. Johnston ne le peut pas. Le sort d’une nation est dans la balance. Lc Globe, feuille nordiste à outrance, va jusqu a conseiller à NI. Johnson de donner sa démission : « La plus grande calamité peut-être, après la perte <1 un serviteur aussi éprouvé que M. Lincoln, écrit-il, c’est de le voir rem place par M. Andrew Johnson, dont la con duite comme vice-président a complètement manqué de convenance et encore plus de dignité. A moins que NI. Johnson ne se dé mette de tondions publiques qu’il paraît être incapable de remplir, il n’est pas agréable d entrevoir son avènement au pouvoir. Il n’est pas vraisemblable qu’il puisse être ce qu’a été M. Lincoln. » Le Mornivg-Post, qui va plus loin encore dans ses protestations, ajoute que NI. Andrew Johnson a le malheur de représenter celte traction du parti républicain extravagant qui exclut toute mesure de modération et pousse aux plus regrettables excès. Les lettres et les journaux de New-York nous édifieront prochainement sur le carac tère du nouveau président, et sur les espé rances ou les craintes que sa promotion est de nature à faire concevoir au pays qu’il a le redoutable honneur de gouverner sans y être préparé. Antonin Bol Mb....