Extrait du journal

plis depuis l’ouverture des hostilités par l’armée de la France. Regardons par exem ple du côté de la Lorraines Une défaillance passagère s’est produite, déplorablement exagérée et d’ailleurs presque aussitôt répa rée glorieusement. Mais songe-t-on à l’effort surhumain qu’on demande à ces hommes qui se battent depuis quatorze jours / C’est le 13 que l’armée de Lorraine entre en action. Et depuis elle n’a plus eu un ins tant de repos. Elle chasse d’abord, après des combats sanglants livrés à Blamont, à Cirey-sur-Vezouze, l’ennemi qui avait envahi le territoire français avant la déclaration de guerre. Elle le poursuit sur le territoire an nexé jusque sur la ligne de Metz à Stras bourg. Devant des forces infiniment su pé ri euros, elle doit se retirer. L’ennemi, au prix de sacrifices énormes, réussit à occuper Lunéville ; mais sa marche en avant est ar rêtée ; Nancy, que le* Allemands devaient envahir au premier jour de la guerre, reste inviolé. Nos troupes reprennent l’offensive. En une seule journée, par quatre fois, elles se livrent à des contre-attaques qui les font progresser. Et voilà quatorze jours que dure cette lutte gigantesque ! Dans le Nord, on se bat depuis samedi, et dans la région Givet-Dinant depuis huit jour*. Et l’armée allemande, qui devait faire une bouchée de la France, est arrêtée à la frontière. Que d’actes d’héroïsme collectifs et indi viduels I Quels mots seraient capables de célébrer le général de Castelnau, voyant tomber à son côté son plus jeune fils et con tinuant do commander le combat t Ah I qu’ils aient du moins la pudeur du silence, ceux qui sont tranquillement à Paris, ceux qui ne courent aucun danger, ceux qui ne risquent rien, tandis qu’en dehors d’eux la sublime épopée se déroule I iémmüÜhmSSmmÎ...