Extrait du journal

De notre rédaction parisienne : Paris, 30 juillet. — Il existe une énorme majorité de français qui n’ont bénéficié en aucune manière de la législation dont se félicite la mino rité. Bien au contraire, les troisquarts des citoyens sont à la veille de ne plus pouvoir supporter le terrible fardeau dont, directement ou par incidences, le « Front Populaire » nous accable. Le petit commerce, les petits rentiers, pensionnés, retraités, les fonctionnaires moyens, et demain les agriculteurs seront positivement écrasés par le coût de la vie. La hausse des prix est d’environ 32 % pour le détail et dépassé 50 % pour le gros. Dans l’ensemble, fè prix des objets de consommation courante a monté de l'indice 461, en mai 1936, a l’indice 606 en juillet 1937. Le kilo de beefsteack est passe de 23 à 31 fr. ; le pain, de 1,60 à 2,35 ; le vin de 9 degrés, de 1.90 à 2,75 ; le beurre, de 16,40 à 20,40 le kilo ; les œufs, de 6,80 à 8,60 la douzaine ; le sucre, de 3,25 à 4,45 le kilo ; l’huile, de 6,45 à 7,40 le litre ; le café, de 18,05 à 20,65 ; le porc, de 16,30 à 17,45 ; le charbon, de 17 à 23,30 les 50 kg. ; le gaz, de 0,95 a, 1,20 le mètre cube. Comment veut-on que les braves cultivateurs, pêcheurs, artisans, négociants, et d'autres travailleurs qui n’ont vu en rien s’accroître leur rémunération : qui n’ont fait que perdre, par le tait de la dévaluation du franc, par ie fait des impôts directs ou indirects, et par le ralentissement de la consommation. Comment voulez-vous que ces malheureux ne sombrent pas dans la misère ? Mais il y a plus fort encore. Les politiciens du Front Populaire, les socialistes en particulier, ont gou verne de telle sorte que même les salariés de l’industrie, même les ou vriers qu'ils voulaient à tous prix...