Pour accéder à l’ensemble des fonctionnalités de recherche et à tous les contenus éditoriaux, abonnez-vous dès aujourd’hui !
Extrait du journal
L’éloge de la Chanson d’Eue n’est plus à faire ; mais beau coup d’admirateurs de ce poème ignorent peut-être qu’il n’y eut guère de poète plus sincère que van Lerberghe, j’entends qui ait mis plus de lui-même dans son œuvre. De même il n’y en eut guère de plus spontané, de plus désintéressé, de plus loyal, qu’on puisse mieux proposer en exemple à ceux pour qui la poésie n’a pas été une affaire de vocation, ni surtout de recueillement, de travail, d’étude. Poète, il l’était exclusive ment, incurablement ; il l’était au point d’ignorer ou de mépri ser le monde réel et de ne s’intéresser vraiment qu’à son rêve ; au point de confondre parfois son rêve avec la réalité, comme cela lui est arrivé, à la lettre, vers la fin de sa vie. On ne s’étonnera pas, après cela, que van Lerberghe ait été cruelle ment dénué de « sens pratique ». Son impuissance à vivre, rançon de ses dons merveilleux, était désarmante... Plus j’y songe, plus il me semble souhaitable qu’un fervent de la poésie étudie et raconte la vie de ce poète, vie en appa rence toute simple, tout unie, presque terne, mais en réalité magnifique, riche, profonde, illuminée et réchauffée d’un feu sacré. Le petit livre d’Albert Mockel sur Charles van Ler berghe, pénétrant et substantiel, devrait être pris comme point de départ, comme base; mais il ne faudrait pas oublier qu’il fut écrit du vivant du poète, c’est-à-dire quand on ne pouvait décemment puiser dans sa correspondance ni surtout pénétrer...Espace abonnés
Pour accéder à l’ensemble des fonctionnalités de recherche et à tous les contenus éditoriaux, abonnez-vous dès aujourd’hui !
Espace inscrits
Cette fonctionnalité est réservée aux utilisateurs inscrits.
Espace abonnés
Cette fonctionnalité est réservée aux professionnels.
Bientôt disponible
Cette fonctionnalité sera bientôt disponible.