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Mercure de France, 1 février 1904

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Mercure de France
1 février 1904


Extrait du journal

Des Symbolistes, Emile Verhaeren est à peu près le seul que saluent avec un enthousiasme spontané les jeunes poètes ou critiques des nouvelles écoles qui cependant attaquent le Symbolisme pour des caractères plus éclatants chez lui que chez aucun autre. On ne saurait que s’en féliciter. En dehors même des questions d’écoles, c’est une joie de le voir apprécier par tous les vrais poètes, depuis les plus célèbres parmi ses frères de rythmes, comme M. Henri de Régnier,jusqu’aux plus jeunes talents, comme M. Jean-Louis Vaudoyer, dont la grâce se rafraîchit à de tout autres sources. C’est qu’il est une individualité passionnée qui fond au creuset de son âme ardente les inspirations et les sentiments les plus opposés, les plus anciens et les plus mo dernes, les plus personnels et les plus généraux, et que ce que tous subissent en lui c’est la passion, cette force altière qui, par ses dédains mêmes, oblige à l’admiration et contraint l’amour, et dont on finit par accepter jusqu’aux fiévreux égoïsmes, jusqu’aux outrances fières....

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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