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Mercure de France, 1 février 1933

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Mercure de France
1 février 1933


Extrait du journal

FRANCE ET ITALIE \ i FACE A FACE ■■ Z — 1 li Le G novembre 1932, au Congrès radical de Toulouse, M. Herriot, président du Conseil, tendait la main à l’Ita lie. Rien, proclamait-il avec force, ne pourrait être plus pénible que la persistance d’un malentendu qui a pu nous opposer à un grand peuple qui est entré avec nous dans la guerre et pour lequel nous n’avons peut-être pas été justes moralement. A l’origine de ce malentendu il y a peut-être des imprudences, des paroles qu’on n’a pas le droit d’appliquer à un peuple dont les monuments aux morts sont aussi nombreux que ceux qui font, hélas! de la France un véritable calvaire. Le lendemain, à Paris, s’exprimant devant le Conseil des ministres, M. Herriot ajoutait : Ce régime de coups d’épingles ne peut plus durer. Je main tiens qu’au lendemain de la guerre on a été moralement injuste pour les Italiens. Les paroles du président du Conseil eurent en France Un gland retentissement et opérèrent une sorte de miracle. Les organes les plus répandus, sinon toujours les plus libres, de la presse française se tournèrent aussi tôt vers Rome avec une sollicitude, un empressement que soulignaient des articles lyriques et attendris. Des an...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • herriot
  • france
  • paris
  • italie
  • toulouse
  • rome