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Extrait du journal
Nous savions, mais nous voulions malgré tout espérer un miracle : depuis de longs mois, Maurice Ravel ne semblait plus qu’un fantôme survivant au compositeur agile des enchantements qui ne s’épuisent pas. Son vi sage n’était presque plus son visage, car la Ranime qui l’animait naguère 11e brillait qu’en de fugitives éclaircies. Il allait, indifférent et las, comme si déjà les choses de ce inonde ne comptaient plus de rien pour lui — ce inonde où, pareil à l’enfant dont il a traduit l’émoi, il percevait le mystère et devinait les sortilèges; car son génie fut sans doute d’avoir conservé une âme d’enfant en acquérant tout le savoir des plus doctes, d’avoir joint la naïveté la plus suave et la candeur la plus fraîche aux subtilités les plus exquises : il a été ainsi le poète mer veilleux dont le tact inné, le goût parfait, la mesure, surent exprimer tout ce que Vainc humaine renferme de plus secret et de plus délicat, cl tout ce que l’univers contient de plus brillant. Et ce pur artiste de la grâce souveraine n’a point manqué de force quand il s’est attaqué à des sujets qui exigeaient de la vigueur. Il a eu tous les dons, ceux qui font les plus grands d’entre les musiciens et ceux qui font les plus délicats. 11 les a unis en sa personne si harmonieusement qu’il restera certes comme l’un des représentants les plus accomplis de l’art français....Espace abonnés
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