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Mercure de France, 1 mai 1896

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Mercure de France
1 mai 1896


Extrait du journal

A tout poète qui s'avance, il faudrait que le gardien du temple fit dès le seuil quelques ques tions très simples : « Es-tu de ceux qui nomment, lui dirait-il,ou de ceux qui répètent les noms ? Quelles choses nou velles as-tu vues dans leur beauté et dans leur vérité, ou bien dans quelle beauté et dans quelle vérité nouvelles as-tu vu ces mêmes choses que tant d'autres ont vues ? » Si le poète ne peut pas répondre tout de suite, s’il hésite ou se trouble un instant, passez votre chemin sans détourner la tête ; il ne vient pas des lieux où se trouvent les sources. Mais si, dans le chuchotement Je plus humble, il croit se rappeler qu’it a peut-être vu,...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
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