PRÉCÉDENT

Mercure de France, 1 mai 1931

SUIVANT

URL invalide

Mercure de France
1 mai 1931


Extrait du journal

Les pages qui vont suivre relèvent de cette critique égoïste dont j’accusais le caractère à l’occasion des éludes comprises en Comment naissent les dogmes (1). Dans l’introduction au volume je confessais que les œuvres qui s’y trouvaient commentées m’avaient été le plus sou vent prétexte à des confrontations avec mes propres points de vue. Et je me demandais si cette façon de procéder, qui n’avait pas été préméditée, ne pouvait être convertie en une méthode, si, déterminée par un intérêt personnel, il ne se pouvait faire qu’elle ne tirât de cette origine même une valeur dont la critique put bénéficier. C’est une grande prétention de s’ériger en juge absolu de lu pensée des autres. Mais il semble que cette préten tion se dépouille quelque peu de sa témérité si le critique justifie sa tentative par le désir de mieux atteindre ses propres points de vue par leur comparaison et leur rap prochement avec ceux d’autres écrivains, d’autres artistes, ou d’autres philosophes. L’aveu d’un tel souci en déterminant la perspective sous laquelle l’œuvre prise [Pour objet d’étude sera considérée, fixe du moins les ternies d’une relation, et ce souci subjectif, pourvu qu’il suit notifié, est de nature à déterminer, par la limitation Mu’il apporte une certaine objectivité....

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

En savoir plus
Données de classification
  • nietzsche