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Mercure de France, 1 novembre 1892

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Mercure de France
1 novembre 1892


Extrait du journal

L'un des plus jeunes, des mieux douée et des meilleurs d'entre nous, G.-Albert Aurier, est mort le 5 octobre, à l'âge de vingt-sept ans. Il était de nos camarades de la première heure, nous connaissions les qualités de son cœur et de son caractère : nous savons perdre avec lui l'amitié la plus probe, et notre affliction est pro fonde. C’est une belle vie d’écrivain et d'artiste anéantie. G.-Albert Aurier était l'un des fon dateurs de ce recueil, où l’on a pu apprécier son talent de poète et l’originalité de ses cri tiques d’art, qui faisaient autorité pour tous ceux qu’intéresse la jeune école • symbolisteimpressionniste. Il avait publié naguère un ro man, Vieux, œuvre de toute jeunesse et sur quoi l'on ne saurait équitablement le juger, mais où s’annonçait un tempérament robuste et se révélaient une imagination féconde et de précieux dons d'humour. Notre ami avait de nombreux projets. Il a laissé plusieurs manuscrits, achevés ou presque. Nous lui consacrerons notre prochaine livrai son tout entière. Nous nous proposons aussi de réunir en un volume, qui paraîtrait au commencement de l’année 1893, ses ouvrages terminés et d’importants fragments : un roman inédit, des critiques d’art, des poèmes. La Rédaction....

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • g.albert