PRÉCÉDENT

Mercure de France, 1 novembre 1904

SUIVANT

URL invalide

Mercure de France
1 novembre 1904


Extrait du journal

De charitables esprits ont déjà pris soin de nous prévenir que la prose ou les vers de G. d’Annunzio n’étaient pas sans analogie avec les œuvres de quelques-uns de nos romanciers ou de nos poètes. Notre intention n’est pas de rouvrir un débat sté rile en cherchant querelle à un écrivain dont les emprunts en question ont fort peu engagé la pro bité littéraire et nullement compromis l’originalité. La découverte des sources, en matière de littérature contemporaine, tend à devenir une affligeante manie ; j’ajoute qu’il est trop facile d’y céder, et de trouver partout des imitations, des démarquages ou des plagiats. Que G. d’Annunzio ait traduit quelques para graphes et plusieurs phrases de G. de Maupassant, sans les accompagner d’inesthétiques guillemets et de références importunes, cela ne témoigne pas seulement d’une lecture attentive, d’une mémoire complaisante et d’une méthode de travail un peu rapide. Qu’il ait plus d’une fois choisi des sujets traités par l’auteur d'Une Vie, cela atteste entre ces...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

En savoir plus
Données de classification
  • guy de maupassant
  • maupassant