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Mercure de France, 15 avril 1935

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Mercure de France
15 avril 1935


Extrait du journal

A beaucoup de lecteurs, nous le savons, ce rapproche ment paraîtra risqué. Nous les prions de réserver leur jugement. S’ils ont la patience de nous suivre, ils ver ront peut-être diminuer son caractère apparemment paradoxal. Ce n’est pas à la légère que nous avons entre pris notre tâche. Nous savons très bien (pic tout paral lèle historique est sujet à caution, comporte des réserves. Ces réserves, nous les ferons. Mais, cela dit, nous devons rappeler que l’usage de la méthode comparative est par faitement légitime. On sait quels services elle a rendus dans toutes les sciences biologiques et sociales. Actuel lement, dit M. G. Monod, « nul historien qui veut sortir de la pure narration pour considérer à un point de vue un peu large les divers états de civilisation, ne peut se soustraire à l’emploi de la méthode comparative », car « c’est la comparaison méthodique de l’histoire et de notre temps qui nous permet de comprendre l’un et l’autre » (1). Ainsi sera réalisé le vœu de Nietzsche, ce grand détrac teur de l’histoire, qui écrivait avec raison, dans ses Considérations inactuelles, (pic « nous avons besoin de 1 histoire pour vivre et pour agir, et non point pour nous détourner nonchalamment de la vie et de l’action ou encore pour enjoliver la vie égoïste et l’action lâche et mauvaise »....

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • nietzsche
  • g. monod