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Extrait du journal
V L’homme moderne s’est, par son inconscience et son indif férence, retranché quelques-uns des plus précieux motifs qu’il puisse avoir de vivre. L’accroissement des facilités et des échanges borne les recherches de ses efforts; il admet les agré ments de l’art par surcroît, et ne les tient pour essentiels ni à son bien-être ni à son développement. Pourtant, dès que se sont satisfaits ses appétits de lucre et d’immédiat confort, dès qu’il éprouve le désir de se détendre et de se reposer, dès qu’il veut jouir en paix, que cherche-t-il lorsqu’il s’éloigne de la cohue en rumeur, lorsqu’il s’isole à la campagne ? Ses nerfs se calment, sa suractivité tombe, et, très doucement, très doucement, avec un bonheur indicible, il ouvre les yeux aux caresses harmonieuses du paysage, il ouvre les oreilles aux rythmes purs du silence universel, il ouvre les narines aux parfums de la brise en fête, il ouvre les mains à l’haleine for tifiante des saisons. Puis, dans ses jours de turbulent labeur, que fait-il? luimême donne ses soins à multiplier les causes de souffrance dont il portera le juste châtiment! Il ne se souvient plus de l’ivresse passagère; il ne pressent plus qu’un jour il cherchera en vain le bienfait des renouveaux. Il permet qu’on souille la vue du paysage dont il a tant joui par l’édification de bâtisses prétentieuses et lourdes; il permet que des sirènes d’usines rompent avec leur fracas strident la tranquillité champêtre...Espace abonnés
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