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Extrait du journal
D’une saison à l’autre les modes changent, sans autre motif que le désir de variété chez ceux qui les portent, et le souci du gain chez ceux qui les lancent ; et ce serait une vrai piperie de rechercher pourquoi on élargit des manches qu’hier on rétrécissait : les modes sont au costume ce que le journa lisme est à la littérature : éphémères, elles ne blasonnent rien et leur protéenne absurdité défie le commentaire. Mais le costume, si on l’étudie à larges intervalles, par quart ou moitié de siècle, ou dans les grands moments de la vie sociale, offre un véritable synchronisme avec les mœurs. Aujourd’hui l’ouvrière, la jeune femme du peuple, rejette le corset, autant par coquetterie que par commodité ; et les élégantes en portent un nouveau qui abolit toute distinction entre la taille, le ventre et les hanches ; ce qui, ajouté à l’a bandon du jupon, produit une forme longue, sans autre modelé que la gorge et la croupe. Cette notable réforme, où il entre autant d’hygiène que d’instinct sensuel, qui donne des aises appréciables sans que le diable perde rien pour ses appeaux, ne correspond-elle pas à cette émancipation féminine qui se reconquiert sur les anciennes bienséances et littéralement ne veut plus se gêner ? Prise isolément, la mode du jour n’a aucun sens; celle d’un règne reflète fidèlement les caractéristiques d’un temps. Difforme, maladive, grotesque, une forme exprime toujours...Espace abonnés
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