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Mercure de France, 22 mars 1817

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Mercure de France
22 mars 1817


Extrait du journal

L'APPARITION D’ADAMASTOR. ( Traduction du Camoëns. ) Loin des bords africains et sous des cieux nouveaux^ Une mer inconnue entraînait nos vaisseaux. Le cri des matelots , défiant les tempêtes, Retentissait au loin : tout-à-coup sur nos têtes Un nuage effrayant s’étendit ; la terreur Décolore nos traits et glace notre cœur. La mer au loin bouillonne et Ponde mugissant Brise sur les rochers sa fureur impuissante. Dieu ! m’écriai-je alors ; Dieu qui nous vois trembler, Quel terrible secret vas-tu nous dévoiler ? A peine j’achevais , ô prodige incroyable! Nous vîmes tout-à-coup immense, épouvantable, Un fantôme sortir du sein des vastes mers, Se déployer au loin , s’allonger dans les airs. Ainsi Rhodes jadis étalait son colosse. Dans chacun de ses traits , Dieu ! quel orgueil féroce! Je vois , je vois encore ses cheveux hérissés. Caves , étincelants , sur la flotte abaissés, Ses yeux lancent la flamme > et d’horribles nuages...
Mercure de France (1799-1818)

À propos

Le Mercure de France est une des publications majeures du XVIIIe siècle. Initialement intitulée simplement Le Mercure, la publication adopte ce nouveau nom en 1724 lorsque le journaliste Antoine de Larocque la reprend. En 1799 la direction change de mains et la ligne du journal se rapproche du pouvoir. La publication se divise en deux parties : la première porte sur la culture et les savoirs scientifiques tandis que la deuxième traite des questions politiques. Il cesse de paraître en 1819.

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Données de classification
  • france
  • rhodes