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Mercure de France, 28 juillet 1810

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Mercure de France
28 juillet 1810


Extrait du journal

Enfant j'étais ; le suis peut-être encore, Fuyant le joug, n'aimant que liberté , Et ne faisant que le mal que j'ignore. Pleurais un bien à nia tendresse ôté. Un bel oiseau, délices de mon âge. En son logis , pavillon de grillage, Ne le trouant, demeurai tout pantois; tandis, hélas! qu'oublieux de sa cage , Lui s'égayait, envolé dans les bois. Lors . d'une main , portais sa nourriture , Tenais de l'autre un panier plein de fleurs t Il m'eu souvient : mais , saisi de douleurs, Col nu . cheveux errants à l'aventure , Et les regards de larmes tout noyés. Laissai tomber herbe et grains à mes pieds. Telle Ariane au bord des mers quittée, Plus que leurs flots de troubles agitée, Nul soin ue prend de serrer le bandeau...
Mercure de France (1799-1818)

À propos

Le Mercure de France est une des publications majeures du XVIIIe siècle. Initialement intitulée simplement Le Mercure, la publication adopte ce nouveau nom en 1724 lorsque le journaliste Antoine de Larocque la reprend. En 1799 la direction change de mains et la ligne du journal se rapproche du pouvoir. La publication se divise en deux parties : la première porte sur la culture et les savoirs scientifiques tandis que la deuxième traite des questions politiques. Il cesse de paraître en 1819.

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Données de classification
  • france