Extrait du journal

SUR LE PORTUGAL ET LES JOURNAUX FRANÇAIS. La nomination de don Miguel à la régence, a été, suivant 1 opinion du parti, l’œuvre de quatre puissances européennes, la France, l’Autriche, l’Angleterre et l’Espagne , lesquelles quatre puissances, tandis quelles étaient alliées au chef de la maison de Bragance , Font déterminé , contre sa volonté, à envoyer son frère en Portugal, au lieu d’exiger, comme il en avait intention , sa présence au Brésil, jusqu’à ce qu’il se fut assuré qu’il était capable de gouverner. Eu ce qui concerne deux de ses puissances, on peut assurer qu’elles n’ont ni pressé ni retardé son retour en Portugal , et que tout ce qu’elles ont fait dans cette circonstance a été de l’accueillir avec bonté à son voyage de Vienne à Lisbonne , d’écouler et d’approuver ses protestations d’obéissance et de fidélité à son souverain. quant à la troisième des puissances , l’Autriche, il est vrai qu’elle a essayé de donner du crédit aux professions de don Miguel , et on peut dès-lors l’accuser d’avoir été sa dupe. Mais le grand objet du parti est de reverser le blâme sur le prince de Mctternich, qui favorisé les réclamations de don Miguel à la régence. « parce qu’il hait la liberté et qu il préfère sacrifier les liens de famille de son souverain plutôt que de hasarder les calamités delà liberté dans un état où elle pourrait s’étendre. » F N’est-ce pas unechose’pitoyable? ou l’influence du prince de Mctternich a-t-elle été exercée contre les institutions libres? est-ce en Espagne? Ge n’est pas l’Autriche mais la France qui a affranchi Ferdinand de la puissance des cortès , dont le gouvernement n’était rien moins que favorable à la liberté. Si la constitution des autres états est despotique, est-ce le prince de Metternich qui les a faits ainsi ? et peut-il être blâmé de n’être pas intervenu dans leurs propres affaires ? bi 1 Autriche a un gouvernement despotique, c’est le gouvernement le plu» doux qui ait jamais existé, et nous pouvons en toute sûreté en appeler à ceux qui ont visité cet empire en leur demandant s’il y a jamais eu un monarque plus aimé et plus digne d’être aimé que l’empereur actuel. Si le prince Mctternich était aussi en hostilité avec tous les gouvernements modérés, si le nom de la liberté lui était si odieux il aurait pu imprimer un caractère plus sévère à l’administration de son souverain. A-t-il agi ainsi?...