Extrait du journal

Nos ministres n’ont pas àja cour cette influence dont ils font parade. En vain voudraient-ils faire croire à la France que le trône c’est eux. Le trône, en dépit de quelques obscurs substituts de procureurs du Roi, s’isolera toujours à nos yeux de ces hommes qui tentent de le compromettre. El ceci n’est pas vrai seulement en théorie : il y a tel fait auquel le1 ministère est resté étranger, quels qu’aient été ses désirs et ses promesses. La nomination de M. de Pastoret est de ce nombre. La simarre de M. Dambray avait attiré plus d’un regard avide; on espérait au moins enchaîner par quelques lenteurs les servilités douteuses et les impatiences mobiles... Pas même un jour pour tout cela! La présidence de la chambre haute, à peine vacante, est aussitôt remplie, sans que MM. de Polignac ou Bourmont aient pu monter en voiture pour en affriander leur monde. C’est qu’il y a au-dessus d’eux un pouvoir qui 3ui sait parfois ne pas les consulter, et dont l’indécent-...