Extrait du journal

Le mois de janvier va ramener la course au fauteuil académique. Pourquoi a t on attendu si longtemps pour combler les vides que la mort a opéré dans les rangs des immortels? C’est ce que personne ne saurait dire. Toujours est-il que nous retrouvons debout les candi lais de la dernière élection restée sans résultat. On a le choix d'une part entre MM. J. Autran et Jules Janin, de l'autre entre MM. Philarète Chasles et de, Loménie. Si b* public était consulté nous savons bien qui serait élu; mais comme Messieurs les académiciens ont conservé I habitude désastreuse de faire eux-mêmes leurs petites affaires, il ne reste, cette lois encore, aucun doute que leur choix tombera tout naturellement sur le moins digne. Nous en avons dit assez au sujet de Jules Janin à l’époque du dernier concours académique pour n’avoir pas cette fois à nous prononcer de nouveau Jules Janin est un de ces hommes qu’on s’étonne à juste droit de ne pas voir depuis longtemps occuper une place que ses travaux littéraires auraient dû lui faire offrir. Cette fois encore, son concurrent est M. Joseph Autran, un poète fort peu populaire, et, heureusement, fort ignoré ; il est donc à peu près certain que M. Jules Janin échouer a cette fois encore, et viendra grossir la liste des occupants du 41e fauteuil. . C’est tout simple!... « Il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint !... > Nous hésiterions, nous l'avouons, entre MM Philarète Chasles et de M. de Loménie. Mais n’y a-t-il plus en France de | littérateurs plus célèbres que ces deux individualités...