Extrait du journal

Baragli. — Quelques réflexions sur divers sujets. Il y a dans l’administration de M. Bagier des rouages qui, assurément, ne fonctionnent pas toujours très-bien, car certains détails restent inexplicables. Ainsi, nous nous demandons vainement pourquoi un service n’a pas été fait à la presse pour le début de Mme TalvoBedogni. Comment, voilà une artiste dont la réputation est grande en Italie, une artiste qui a été applaudie à opéra, bien qu’elle y ait paru dans les conditions les plus désavantageuses, qui a été applaudie aussi, et beaucoup, dans les grands concerts où elle s’est fait entendre l’hiver dernier à Paris; voilà enfin une artiste qui possède voix, talent, renommée, sur laquelle un directeur a le droit de compter, et on la fait débuter à à la sourdine, tout comme si l’on avait peur! Nous en cherchons la raison et ne pouvons supposer qu’une maladresse commise innocemment en l’absence de M. Balier. Car il faut admettre que l’imnrerario comptait sur Mme Talvo-Bedogni, car il l’a engagée — et ce n’est pas une cantatrice qui se lie pour peu de chose ; donc il devait tenir à la produire dans les meilleures conditions. Est-il conséquent d’ait ir agi comme on l’a fait? I t presse a été conviée à tous les débuts qui ont eu lieu jusqu’à présent et pour tous la réclame préalable a rempli son office ; cependant, nous savons si M. Bagier a eu toujours la main heureuse ! Cette fois, rien, et il s agit pourtant d’une cantatrice que tout recommandait, d un début des plus importants. H y a de quoi chanter cuitons les tons, jusqu’aux dernières limites de la voix: V'telest donc c- inyslere?... Mais ne nous appesantissons pas sur ce fait, qui pourrait donner raison peut-être aux mauvaises langues, et contentons-nous de supposer un simple manque de tact, ou un oubli émanant des bureaux. Joui à l’heure, du reste, nous aurons encore à nous étonner....