Extrait du journal

Chacun des deux théâtres aura sa troupe dis- < tinte et son répertoire spécial. Le Théâtre-Lyrique ne sera pas le vassal de son aîné. On s'attachera, au contraire, à entretenir entre les deux scènes une noble émulation à laquelle l’art trouvera un double profit. Le Théâtre-Lyrique cessera d'être un théâtre de passage où les artistes voulaient bien s'arrêter un instant, mais où ils consentaient difficilement à se fixer.—Le Théâtre-Lyrique était une spéculation, il devient une institution, — et, dans certaines circonstances, son répertoire, qui n’a pas eu le temps de se former, pourra s’enrichir des ressources fécondes que présente celui de l’Opéra-Comique, sans que les œuvres modernes en souffrent le moins du monde. Les choses sont arrangées de telle façon que le Théâtre-Lyrique ne pourra en aucun cas être détourné de sa mission spéciale, tout en réunissant des chances nouvelles de succès et de vitalité, tout en offrant au public plus d’attraits et de nouveaux éléments de plaisir....