Extrait du journal

La saison du Théâtre-Italien ne s’annonce pas d’une façon brillante. Les temps sont difficiles et la troupe de M. Dupin est sinon mauvaise, du moins inconnue, ce qui est pis. Aussi commence-1-on à répandre la nouvelle que l’entrepreneur, qui ne peut point assez compter sur le public de ses prédécesseurs, fonde quelque espoir sur une subvention qu’il aurait l’intention de solliciter. M. Dupin se contenterait de dix mille francs par mois, soit soixante mille francs pour la saison. M. Dupin a toutes sortes de bonnes raisons à donner pour légitimer sa demande ; malheureusement le gouvernement a par devers lui une réponse préparée et sans réplique, à savoir que, lorsque les théâtres nationaux vivent mal, il n’est point possible de songer à faire vivre un théâtre étranger. M. Dupin prévoit sans doute cette fin de non-recevoir, car il se dispose à s’adresser aux représentons en particulier, faute d'être assuré ! que l'assemblée réunie accueille sa supplication. M. Dupin...