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Moniteur algérien, 20 septembre 1844

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Moniteur algérien
20 septembre 1844


Extrait du journal

NOUS, Maréchal de France, Gouverneur-Général de l’Algérie , Sur la proposition de M. le Directeur de l’Intérieur , Avons arrêté : 1° Le sieur Girard , colon à Dalmatio , est nommé provisoire ment aux fonctions de maire de ce village. Avant d’entrer en fonctions il prêtera le serment exigé par la loi ; 2° Le Directeur de l’Intérieur est chargé de l’exécution du pré sent arrêté. Alger , le 20 septembre 1844 Signé Maréchal BUGEAUD. Pour ampliation : Le Secrétaire-Général du Gouvernement , A. SOL. Circulaire du Gouverneur-Général à MM. les Officiers-Géné raux tt Colonels commandant les Divisions, Subdivisions et Cercles, et à MM. les Officiers chargés des affaires Arabes , renfermant des instructions générales sur le gouvernement et l’administration des populations indigènes. Alger, le M septembre 1844. Après la conquête, lo premier devoir comme le premier intérêt du conquérant, est de bien gouverner le peuple vaincu , la poli tique et l’humanité le lui commandent également. A cet égard la conquête de l’Algérie se distingue des conquêtes que l’on a fuites quelque fois en Europe. Là, quand on gardait une province conquise , on n’avait pas la prétention d’introduire dans son sein , un peuple nouveau, on ne voulait pas prendre une partie des terres , pour les donner à des familles étrangères différant de mœurs et de religion. En Afrique au contraire, tous ces obstacles se présentent devant nous et rendent la tâche infiniment difficile. Nous devons donc porter la plus grande sollicitude , la plus constante activité , et une patience inébranlable dans l’administration des Arabes. Nous nous sommes toujours présentés à eux comme plus justes et plus capables de gouverner que leurs anciens maîtres, nous leur avons promis de les traiter comme s’ils étaient enfants de la France, nous leur avons donné l’assurance formelle que nous leur conser verions leurs lois , leurs propriétés , leur religion , leurs coutumes etc, etc , nous leur devons et nous nous devons à nous-mêmes, de tenir eu tout point notre parole. Nous avons fait sentir notre force et notre puissance aux tribus de 1 Algérie , il faut leur faire connaître notre bonté et notre jus tice, et leur faire proférer notre gouvernement à celui des Turcs et a celui d’Abd-el-Kader ; ainsi nous pourrons espérer de leur faire supporter d’abord notre domination, de les y accoutumer plus tard et à la longue , de les identifier avec nous , de manière à ne former qu’un seul et même peuple sous le gouvernement paternel du Roi des Français. La bonne administration ne doit pas nous dispenser de rester...

À propos

Le Moniteur algérien fut fondé en 1832 par Louis-André Pichon, un des premiers, et éphémère, intendants civils d'Algérie. Historiquement deuxième journal d'Algérie, il s'agissait du "journal officiel de la colonie " qui publiait toutes les annonces légales et judiciaires liées à la jeune colonie française d'Afrique du Nord, avant qu'elle ne devienne légalement un département français en 1848. Le journal disparaît en 1858, mais sera remplacé en 1861 par Le Moniteur de l'Algérie.

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Données de classification
  • maréchal de france
  • girard
  • français
  • alger
  • algérie
  • europe
  • france
  • afrique