Extrait du journal

lin grand nombre de Français aiment la lecture des faits divers. Mais, depuis 11014, les journaux ne réservent pas une grande place aux vols et aux assassinats, il semble qu’ils se soient mis d’accord pour ne plus faire aux criminels une encourageante publicité. On ne saura jamais combien de vaniteux ont commis d’éclatants délits afin que la presse leur consacrât des articles et publiât leurs portraits. Certains de nos contemporains éprouvent ainsi un désir maladif de mauvaise gloire. Depuis le début des hostilités, ils ont compris, sans doute, que la gravité dés événements ne leur permettrait plus de retenir l'attention des lecteurs, et, pendant quelques années, ils ont renoncé au méfait. Peutêtre. d’ailleurs. étaient-ils aux armées, ou ils ne ressentaient nullement le besoin de descendre un ponte. qui était, en même temps, un poteau. Ils pouvaient passer héroïquement leur envie sur les types d’en face; plusieurs d’entre eux n’y manquèrent pas et rentrèrent ainsi dans le bon chemin....