Extrait du journal

On avait regardé pendant des siècles tourner les moulins de rivière, mais il fallut arriver au dix-neuvième siècle avant d’inventer la turbine et d’utiliser ie travail perpétuel de l'eau des chutes, gaspillé en bruit, en érosions et en vain transport de cailloux. Malgré le merveilleux secours qu'elle apportait à l’industrie, la houille blanche n’eut pas un développement rapide. En trente ans, elle n’avait guère fourni que 150.00D chevaux-vapeur. Sa supériorité physique sur la houille noire était cependant éclatante. Avec les meilleurs moteurs, on ne retire que 5 0/0 de l’énergie enfermée dans lie charbon. Il faut, en effet. brûler un kilo et demi de charbon, soit dépenser 12.000 calories pour obtenir un cheval-heure. La houille blanche, . au contraire, donne immédiatement, avec un rendement de 75 à 80 0/0, du travail mécanique, c’estdédire une forme supérieure d’énergie convertible sans perte en électricité. Elle a permis ainsi la création d’industries métallurgiques nouvelles, comme la fabrication synthétique de la fonte, celte du fer" Lceclrolyfique, dès aciers durs "spéciaux. de l’aluminium, du cuivre, du signe, du nickel, etc.; elle a répondu aux besoins de la chimie de guerre, notamment à la fabrication des produits azotes et chlorés....