Extrait du journal

Cet après-midi, à la commission des Finances, le président du Conseil, les ministres des Finances et du Budget, tout en restant très discrets sur la teneur de leurs projets, ont expliqué pourquoi la situation financière exigeait des moyens exceptionnels. Confirmant les indications données par Paris-presse-Fintransiçeant, il y a déjà dix jours, M. jean Moreau a montré comment les prévisions de dépenses pour 1953 s’étaient accrues de 134 milliards alors que les recettes s’annonçaient en moins-value de 103 milliards. Le déficit budgétaire à combler par des ressources de trésorerie passant ainsi de 447 à 684 milliards, le gouvernement doit trouver 240 milliards. M. Jean Moreau a souligné qu’il n’était pas possible d’augmenter les impôts. « Des mesures particulièrement sévères s’imposent, e-t-il dit, notamment la réduction des dépenses tant militaires que civiles... Il faut s’efforcer de revenir, pour 1953, aux chiffres primitivement prévus dans la loi de finance et poser en principe que ceux de 1954 ne comporteront aucune augmentation. »...