Extrait du journal

On imagine avec effroi ce que fut pour le docteur ces longues heures au fond. Seul dans la nuit glacée et humide du puits, près du corps de son camarade Loubens, il a dû lutter contre la peur irraisonnée, panique, d’un abandon dans la solitude de ces immenses cavernes. Au bord du gouffre, Mme Mairey avait suivi anxieusement les tentatives faites pour réparer le treuil. Elle domptait son angoisse en se répétant que son mari avait vu pire à la grotte il ressortit en 1947 seul survivant de la Creuze, dans le Jura, d où d’un groupe de sept....