Extrait du journal

DU PARLEMENT BRITANNIQUE Le deuil du peuple anglais approche de son terme. Pendant dix minutes, l’activité industrielle s’est arrêtée et le halètent des machines s’est tu. Pendant quelques jours théâtres et music-halls ont fermé leurs portes. Pendant six semaines, les lettres d’outre Manche sont arrivées bordées de noir et les femmes britanniques ont proscrit les tonalités criardes, dont elles raffolent d’ordinaire. Progressivement, la vie nationale, surtendue par un effort unanime de discipline patriotique, reprend son cours normal. Les usines sont en pleine prospérité. Les salles de spectacles retrouvent leur clientèle. Papiers et vêtements de deuil vont disparaître. Et voici que le phare de la tour de Westminster, rallumé ce soir, annoncera au peuple de Londres que le Parlement a rouvert ses portes....