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Paris-soir dimanche, 16 février 1936

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Paris-soir dimanche
16 février 1936


Extrait du journal

Ce soir, Hauptmann est étendu sur sa couchette et il lit. II médite. Il ne sait pas encore si la mort qui le frôla de si près le guette toujours de l'autre côté de la cloison, derrière la porte jaune. Il est aussi complètement isolé du monde que s’il vivait sur une autre planète. Personne ne le voit, sauf le colonel Kimberling, directeur de la prison, ses gardiens, ses défenseurs, le prêtre qui l’encourage et, deux fois par mois, sa femme. Il vit ces heures, qui seront peut-être pour lui les dernières, dans un palme fantastique. Dans les cellules voisines, d’autres condamnés sifflent, parlent entre eux, sans se voir, et jouent bruyamment aux cartes en annonçant les coups à haute voix....
Paris-soir dimanche (1935-1939)

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Données de classification
  • concorde