Extrait du journal

Veuve de Marconi, il semble qu'elle porte sur ses frêles épaules tout le deuil du monde. Car celui qu'elle pleure appartenait aussi à ce blédard qui deviendrait fou de solitude si la ràdio ne lui chuchotait sans cesse l'apaisant murmure des métropoles lointaines, à ce pilote perdu au plus épais du ciel dans un brouillard mortel n'était ce ti-ta-ti dans le creux de l'oreille qui le conduit jusqu'à l'aérodrome, à cette maman qui, sans le sérum réclamé par T.S.F., pleurerait son enfant, à nous autres aussi, bien incapables désormais de nous lever, de...