Extrait du journal

J'en ai connu autrefois quelquesuns. Ils étaient venus ici, conduits par les- hasards de leur carrière, puis ils s'étaient laissé prendre par le charme de Bude, qui est si enveloppant, et finalement ils y étaient restés. Il y avait là une vie provinciale d'un genre très particulier. Tout le monde se connaissait plus ou moins, tout le monde avait le même sentiment des classes et de la hiérarchie, et chacun savait bien garder ses distances. Je crois qu'il n'y a qu'un seul endroit au monde où l'Autriche avait réalisé une unité véritable entre toutes les races qui composaienT l'Efnpire. Cet endroit, c'était la colline de Bude où des fonctionnaires de toutes races venaient, en attendant la mort, s'appuyer aux remparts pour regarder le soleil se coucher sur le Danube....