Extrait du journal

Ii porte une chemise brun pâle échancrée, sur laquelle il a revêtu un gilet de cuiT de même couleur. Les bottes fauves sont assorties. Il joue en parlant avec un énorme couteau de chasse qui est suspendu à sa ceinture à porté3 de sa main gauche. Le 15, jour de la grande fête prussienne, c'était un autre spectacle. Le matin, avec l'uniforme réglementaire des S.A., il passait en revue la police casquée, les S.S. armés de fusils. Il parlait au nom de la Prusse, en souverain, aux membres du nouveau Conseil d'Etat qu'il a créé, au corps diplomatique et à la foule des invités. Le soir, à l'Opéra, au centre de la loge impériale, dans un dolman gris clair, le nouvel uniforme de la police prussienne - dont il est le chef populaire — sa large poitrine était barrée du ruban vert de saints Maurice et Lazare qu'il avait peut-être arboré par une délicate attention pour le prince de Piémont, discrètement tapi dans une loge. On le traitait en monarque....