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Paris-soir, 8 avril 1927

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Paris-soir
8 avril 1927


Extrait du journal

Nous serions offensés d'inspirer pifcié, mais nous sommes fiers de n'être pas riches ; et notre orgueil, dans le métier le plus décria qui soit, est de le reconnaître, voire même de le proclamer. Nous approchons des plus' puissants de ce monde (je n'entends par là, on le comprend bien, ni les rois à qui la vie est devenue si difficile, et qui ont si souvent besoin de nous; ni leurs ministres : capucins de carte à 'la merci du moindre courant d'air ; ni les militaires éminènts, joueurs en qui le hasard collabore au mérite, quand il n'y supplée pas), mais bien les pofent.at% de l'or, les grands capitaines d'industrie, lès maîtres du globe enfin; 'nous leur rendons parfois — riches seulement de notre indépendance et de l'estime qu'elle nous valut — des services qui dépassent leur capacité d'achat ou de récompense, en marge, en dehors, pour le seul plaisir un peu ironique qu'aurait un pauvre diable à partager là croûte de son bissac, dans une solitude, avec un milliardaire affamé en dépit de son carnet de. chèques....

À propos

Paris-Soir est un quotidien français publié entre 1923 et 1944. Fondé par le journaliste et militant anarchiste Eugène Merle, ce quotidien à l'origine d’extrême gauche connut des débuts difficiles avant d’être repris par Jean Prouvost, qui lissa son contenu et en fit le plus grand journal français.

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