Extrait du journal

Gaston a eu beau m'expliquer que les vociférations n'avaient aucune importance et n'entraînaient aucun danger, puisque la moitié des vociférateurs, au moins, était à sa charge. Pendant trois semaines, je n'ai pas vécu, puisque je vivais sans lui, pudsque chaque courrier m'apportait des lettres anonymes où l'on me révélait des turpituides puisque lorsqu'il rentrait, à des heures avancées de la nuits, las, fiévreux, frémissant, au lieu de se hâter vers notre lit, il m'embrassait sur le front d'un baiser rapide, avant de s'asseoir devant son bureau pour corriger les épreuves de son journal ou répondre par d'autres insolences aux insolence de ses adversaires....