Extrait du journal

J'entends bien qu'on essaiera, dans une certaine presse, de faire grief de cette situation à la Chambre elle-même. On dira que le débat n'était point politique et que ce scrutin témoigne de l'éternel flottement d'une Chambre ingouvernable. Ces arguments ne résistent pas au raisonnement et au bon sens. S'il est vrai que le débat pouvait ne pas être politique, c'est M. Poincaré lui-même qui lui a donné ce caractère eu annonçant à l'avance qu'il poserait la question de confiance. Ainsi, une fois de plus — suivant une méthode qui lui est chère, mais qui n'est pas sans'risques — il mettait sa majorité et l'opposition dans l'obligation de se compter. Et si maintenant, au cours de ce décompte, on note que quelques poincaristes d'hier ont dû voter contre le cabinet jgiour des raisons qui ne sont pas de politique pure, cette constatation ne renforce en rien la situation du gouvernement....