Extrait du journal

La victoire des Italiens qui semble ne plus faire de doute au moment où nous mettons sous presse, était prévue, à peu près certaine. Mais il faut reconnaître qu'on ne l'attendait pas aussi foudroyante. Disposant d'un matériel de premier ordre, d'équipages éprouvés et entraînés, Italie jouait à coup sûr dans :vw> compétition où ses seuls concurrents étaient des aviateurs français ou anglais de grande valeur, mais dotées d'appareils trop lents et trop vieux. Les Italiens étaient en outre favorisés par leurs heures de départ et le parcours choisi, qui leur est familier. Ceci ne diminue pas le mérite de leur exploit, exploit qui nous donne une nouvelle occasion de nous apercevoir de notre injuste infériorité. Que du moins le courage dont ont fait preuve les Codos, les Arnoux, les François, les Guillaumet et les Rossi trouve sa récompense dans les leçons que nous tireront de l'épreuve. Et réjouissons-nous d'avoir prouvé, en l'organisant sans vain espoir, que nous sommes restés un peuple chevaleresque qui ne craint pas, pour y remédier de mesurer ses faiblesses....