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Paris-soir, 25 juin 1930

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Paris-soir
25 juin 1930


Extrait du journal

Pourquoi vous rappellerait - il quelque chose ? mon crime passa en quelque sorte inaperçu. En vérité, je suis un criminel que la chance n'a point favorisé. Je ne suis pas le seul. Monsieur, j'ai tué Emilienne-Marie-Louise Durand, raa femme, en avril 1928. Elle me trompait pour son plaisir, je l'ai assassinée. Ce crime est banal, courant, mais il aurait pu cependant attirer l'attention des directeurs de journaux, et des secrétaires de rédaction car, après avoir Abattu ma femme comme une chienne enragée, j'ai ligoté l'amant sans lui faire aucun mal - et sur son corps, serré comme un boudin, J'~i ficelé solidement l'infidèle. Le vivant, pendant quarantehuit heures d'horloge, frôla le visage de la morte. Horrible, n'estce pas ? Et si monstrueux que pour un peu vous me feriez chasser par votre bonne si vous n'aviez pas la patience, et la curiosité, de m ecouter encore quelques instants. Oui, crime odieux, je le confesse. mais qui ne manquait Pas, avouez-le, de quelque origi- «alitée. ',--...

À propos

Paris-Soir est un quotidien français publié entre 1923 et 1944. Fondé par le journaliste et militant anarchiste Eugène Merle, ce quotidien à l'origine d’extrême gauche connut des débuts difficiles avant d’être repris par Jean Prouvost, qui lissa son contenu et en fit le plus grand journal français.

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