Extrait du journal

M. Gambetta, nos lecteurs le savent déjà, vient d’être uoiniué, à I unanimité, par le neuvième bureau, membre de la commission chargée d’examiucr les pro jets et propositions de loi sur le recrute ment de l’année. Le X/.X* Siècle écrit à ce propos : Vous verrez encore que Paris, le Voltaire et la h'publiaue français*: diront que l’ingratitude des républicains a voulu lui jouer quelque mauvais tour! C’est une erreur, mon cher confrère, et pour vous en convaincre, il vous aurait suffi de vous rappeler que M. Gambetta se présentait au vote de ses collègues. On ne court pas d’ordinaire au devant des m mauvais tours ». On les évite autant qu’on peut. D’ailleurs, nous ne saurions laisser passer sans protestation l’étonnante pré diction du XIXe Siècle. Nous n’avons pas encore appi’is en effet à mettre partout de la politique, et lorsqu’il s’agit des in térêts les plus sacrés de la France, de son année, de sa défense, de son salut, nous ne voyons pas bien de- quel « mauvais tour » pourrait se plaindre le député qu’on choisit pour étudier de près, avant toute discussion publique, les différents problèmes qui sont soulevés. Prendrons-nous la peine, après cela, de répondre aux journaux qui voient dans l’élection du 9° bureau, un acte d'opposition au ministère du 30 janvier ? — Non. 11 nous suffit de faire observer que c’est là un procédé commode pour réduire au silence tous les hommes de valeur. Si la discussion n’est permise, sous peine d’être classé dans l’opposition systématique, qu’aux partisans résolus d’un projet, il y a de grandes chances pour que la tribune reste muette et pour que les lois soient bâclées. Mais nous en revenons là : il y a des questions sur lesquelles le mot opposi...