Extrait du journal

BAZAINE A LAISANT (LETTRE D'OUTRETOWBE) • Le devoir de tous les pa triotes, le jour où la guerre éclaterait, serait de met tre tout d’abord les enne mis de l'intérieur hors d’état de nuire, et, pour mon compte, j’y applique rais. tous mes soins, dans la faible limite de mec forces. » (Déclaration de M. Lui sant, officier de l’armée territoriale.)' Air: La lettre de la Péricholb Vous ne m'attendie\pas, je gage?... Est-il vrai, cher monsieur Luisant, Que vous tîntes ce fier langage, Qu’à tort on trouve déplaisant ?... Si ces mots, que cite la presse. Furent dits véritablement, Dans cette lettre je m’empresse De vous faire mon compliment. Enfin! votre philosophie Lave mes actes de jadis! Votre parole justifie Ma conduite en soixante-dixI Comme vous, je pensais, je pense Qu’un chef, quand la guerre survient, Ne doit se battre pour la France Qu’avec l’arme qui lui convient; Qu’un général vraiment pratique, Un soldat digne de ce nom, Sur son ennemi politique Doit d’abord tirer le canon, Quand la France au secours appelle, Avant de lui donner ma peau, Habilement je l’interpelle Sur la couleur de son drapeau; Et ma foi, tant pis pour la France Si son drapeau me semble laid! Qu’un autre prenne sa défense! Moi, je me bats pour qui me plaît! Abandonnant à VAllemagne Plus de cent mille hommes ardents, Comme vous, je faisais campagne Contre l’ennemi du dedans. En désarmant la République Qui détrônait mon empereur, Je combattais l’horrible clique, « L’ennemi de l’intérieur. » Bravant le mépris qui m’écrase, Monsieur, vous me donne\ raison. Vous me lave\, en une phrase, Du reproche de trahison. Aussi, comme moi, l’on vous traîne Dans la boue et l’abjection. Que vous importe ? de Ba\aine, Vous ave\ l’approbation. Jules Jouy....