Extrait du journal

Certains journaux trouvent bon, ce malin, de plaisanter sur la question adressée par M. Uubbard au ministre dos affaires étran gères; — nous ne sommes point de leur avis. Le débat, réduit aux limites d’une simple question, ne pouvait, ne devait avoir au cune sanction; il n’a point été sans résultat. Nous savons en effet aujourd’hui que la situation de la nouvelle grande République qui s’est fondée par delà les mers est des plus rassurantes, nous savons que notre représentant, nos nationaux ont été respec tés dans leurs personnes et dans leurs inté rêts ; nous savons en outre que pas un jour ne s’est écoulé sans que notre ministre à Rio ait pu communiquer avec le quai d’Orsay ; nous avons appris enfin que le nouveau gouvernement était décidé à res pecter tous les engagement internationaux contractés par les ministres de l’empereur Uom Pedro avec les autres Etats du globe. Tout cela était utile à connaître au mo ment où des dépêches, de source allemande principalement, répandent, dans un but que l’on devine, les nouvelles alarmistes, les avertissements inquiétants, les pronos tics peu rassurants. Pat- un phénomène assez rare dans l’his toire des peuples, le changement de régime : s’est opéré dans un calme profond, laissant '-régner après le fait accompli une sécurité parfaite. — « C’est à l’honneur de la République ! » s’est écrié hier un membre de la gauche, en entendant les paroles du ministre des affaires étrangères. C’est à l’honneur de la République en effet, do la République , gouvernement de liberté et de droit. Aussi, par delà les mers, la France a-t-elle le devoir d’adresser son salut aux Etats-Unis du Brésil ! Maxime Paz....